Apnée de poisson
Une apnée, c’est comme retenir sa respiration, pour découvrir autre chose, autrement et ailleurs. Tenter l’expérience hors de tout, tout ce qui est codifié, reconnu, cadré, perceptible par évidence. Piéger son corps, filouter sa raison. Suspendre le temps, pour voyager dans l'instant. Dans un paysage de peinture, suspendre l'émotion poétique...
Un poisson qui se rêve oiseau ? Moi qui voyage dans cet univers que je me crée, au hasard, avec le plein d’émotions, bio (bio-graphiques ?), sans plomb, dedans l’Art et tout mon art, ma vie et tous ses chocs, ses péripéties heureuses ou pas, absurdes, gags, mystérieuses, magiques… et poétiques.
Comme cet univers PQF monté de toutes pièces, moins imaginé qu’inventé, clé en main et sans aucune porte à ouvrir, pas de trésor ni Graal. Qu’une clé qui n‘ouvre rien, donc Tout. Ma tête dans ça, je retiens mon souffle, inspiré… et pas d’asphyxie.
Le poisson mort ? « Nature (presque) morte ». Chez le poissonnier, ou hors de l’eau. « Poisson » et « mort » et « apnée » que je requalifie, transforme, métamorphose en objet pQf. Le plus poétique et flou possible, moins que quantique, particule non localisable de mon univers dépourvu de dimension, cadre… mode.
Mon milieu, la mer et le ciel mélangés… mon être liquide et aérien qui s’éprends d’une ondine, sirène. Vision en mouvement, météorologie imprévisible, vague, écume, courant et marée, de la surface jusqu’aux abysses ou confins de l’univers, de l’existence. Dérive volontaire et merveilleuse, de la création ?