1
Je navigue à vue,
de myope
(+ Astigmate hypermétrope presbyte).
Les 4 de la panoplie bigleuse
Je vois tout en Flou, déformé
Les lumières explosent, diffractent à l’envi.
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4
Sans quille, je navigue à cru
A dada sur mon bateau plié,
Tout en papier détrempé, froissé
Yeux buvard, cœur torché
Gorgé d‘encre qui colle mes mots
Qui taisent le sens, les pleurs comme les rires
Perdu et à la dérive, le texte s’effiloche.
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7
Au nez, je navigue à l’instinct
Je crève ma vie à 4 horizons, 4 bulles
Où bouillonnent des mers anarchiques
Sur mon bateau de papier plié, je me déplie,
Je me plais. A vivre tout et plus.
2
Non « corrigée »,
Ma réalité vire fantastique.
Un précipité mystérieux et à imaginer, 4 fois
4 horizons difformes, pliés, cachés
Le flux de ma vie,
Courants d’air et d’eau
S’enracine dans l’embrun, un nuage,
Un vent solaire, et ses effets boréales.
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5
Un fantôme de l’enfance
Corrige la mémoire.
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8
Je croise le fou aux pieds bleus
Qui danse aux Galápagos
Sur les traits noirs d’une rose
Qui dérive sur le Styx
Ses flots, survolé par :
SUPER OURSON
L’ourson, borgne, saoul et flou
Qui d’une oreille outre-tombe, écoute
le blabla des zombies.
3
Je multiplie le vrai par le faux
En résulte l’incertain ou une incohérence
Qui balancier, m’équilibre dans la chute
D’une navigation sans haut ni bas,
Ni queue ni tête, ni toit ni loi
Carte aux trésors à l’infiniment floue.
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6
A l’encre grise qui pèse, me peine
Embrouille mes visions, en feu
Enflamme le foie, ma foi
M’en fous … Je pète de l’âme.
Et vent au cul, je surfe sur l’écume.
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9
« Bateau ivre » de vie
A la vue sans dessus
Dessous, remous d’un délire
Trafique les mots liquides, nitro
Désarment les sens et la raison
Arthur entre graal et Abyssinie.
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