Man, sœur ourson et moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pensées et soucis que je jardine dans mon terreau, mémoire, inutile comme mon art, le pQf, et qui m’est indispensable, vital. Il me déséquilibre juste à poil, d’ourson, comme il me faut pour supporter ma vie, son quotidien. Plus patate que fleurs, d’ordinaire, j’expérimente sans trier tout ce qui pousse dans cette terre, intime, maintenant que le déchet devient engrais et nourrit mes pensées et, soucis.

 

Une mémoire pleine de trous et de plus en plus grosse, qui se fendille malgré l’élasticité du gras. L’esprit et mon invention remplissent les vides, colmatent au jugé pour qu’une histoire se raconte encore. Les neurologues l’expliquent très bien, les synapses et tout ça, comment le ménage se fait vers une simplification, une épure, vers un essentiel. Quand il y a encore. Moi, j’en explore le processus avec ma boite à pQf. L’histoire ne m’intéresse plus. De la poésie, du flou, en mode créatif, vivant, j’essaye l’expression artistruc. J’embarque d’une photo amarrée de loin. Je sais qu’elle peut affronter la houle méchante ou même une vague scélérate. Mon vieil ourson à bord, tout défraichi, fera le mousse et l’émulsion argentique, l’alchimie au sel de mer. De quoi me fixer mes idées d’essence chaotiques. Ou dynamites ou, dynamiques.

 

Là, Paris, Bureau, des chiffres, j’espère fébrilement. L’espérance : le gras de la vie, réserve quand le muscle manque. J’ai hâte d’être dans ça, hors le temps ou, ce qui n’a pour moi pas de nom. Un état de transe où je me coince l’ego dans un interstice que je situe mal. C’est flou.