4 novembre 2017 :
Vivre, sans peindre ?
Peindre, sans reconnaissance ?
Passe-temps
Copier, mal.
Et reprendre le fil, du temps
Tisser son linceul, seul.
Espérer, à blanc.
Vivre, une copie, un leurre,
Son illusion.
Mais, vivre tout de même
Vivre heureux, malgré tout …
Mardi 26 juillet 2016 :
Se perdre
J’aime me perdre.
Dans une ville, dans la nature.
Souvent, je me suis perdu
Exprès ou pas, souvent.
Dans ma vie, une histoire, une envie
Je me perds dans un tableau
De ma main, ou pas
Dans un livre, un truc d’écriture
Une cogitation, dans mon PQF
Le flou me prend, un courant d’air
D’eau,
M’emporte et
Je me perds.
Plus ou moins, perdu.
Dans un « paysage mouvant » (Gary Snyder)
Dans un « paysage de peinture » (PQF planète)
Perdre souffle, ses mots, mémoire
Me retrouver quelque part,
Un repère, ou 2, l’essentiel
Perdu dans tout, et rien
Perdre l’enfance, des croyances
Trop de certitudes, de peurs
Perdre son gras,
Le gras des pensées
Et perdu, être en confiance
Avec la vie.
Se perdre et perdre la peur.
Perdre son ami, les parents
Ma sœur, perdre confiance.
Perdre courage ...
Perdre la vie
Avec mille et un regrets
Puis, avec plus rien,
Tout simplement
Se perdre tout à fait.
2 août, Erquy, seul avec le chat, il pleut, j’ai la crève.
Modestie du génie
A défaut d’apparaitre,
Disparaître me devient impossible.
Je suis un génie sans vœux,
Pas une lumière,
Mais un feu d’allumette, mouillée
Je suis des mots, une vie, des créations
Je suis matières couleurs et délires
Le travail flou d’une existence
En toute transparence,
Perdu d’avance.
Aucune larme pour ça,
Un rire suffira
Pour clore la boite
D’argile et de feu.
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5 août, une histoire de confiance.
La confiance, la mienne,
En soi, en la vie, en l’autre
Entière et qui flambe
Je l’ai fabriquée de toutes pièces,
Bricolée, aléatoire, fragile,
En équilibre précaire
Seul
Comme une évidence pour avancer
Agir
Vivre …
Et là, toute cassée.
Je regarde les morceaux épars
Vois bien que ça ne pouvait pas tenir
Rien qui s’assemble, Tout qui déconne.
9 juillet 2016 :
A réfléchir pour mon atelier-labo-galerie PQF
Une œuvre étagère
Clouer-coller mon chaos intime
Y ranger mon être tout tordu bouffi
Qui branle et se branle
L’ego turgescent
Nez de clown qui clignote
Brûle les priorités, urgence
Fonce, vers le gris, l’ombre
Folle vitesse qui rend flou
Trop flou pour apparaître
Que la trace avant d’exister
S’efface avant l’empreinte
Une étagère qui porte
D’un équilibre improbable
Un poids négligeable, d’une plume
Ailes d’anges, arrachées
L’encre qui me noie
Les mots que je range
Sur mon étagère floue.