Travelling i-phone,

 

 

 

  • En hauteur, mon « dieu des sous », lunettes de soleil, chapeau bateau-papier-plié. Pomme de douche de mon 1er atelier, sculpté dans une bûche native de Saint-Martin de la Cluze. Des clous de partout, façon Minkisi. Charge magique nulle. Un tas d’accessoires, balles de tennis et de hockey, Dublin, des figurines hopi, d’Arizona, bougie musicale, cigare, billets et pièces d’ailleurs, loin, plume de mouette etc. Plus de 20 années en ma compagnie, sinon plus. Un dieu ridicule en soi, en moi, qui ne m’écoute pas. Possible, du coup, qu’il ne m’entende pas.

 

Les dieux sont souvent sourds de la feuille, mais c'est plutôt une chance, en considération de leur extrême susceptibilité.

 

  • Descente sur la roue. Hommage à Duchamp ? Ou nostalgie de ce que nous avons roulé ensemble ? Suspendu un flotteur et son hameçon, récupéré sur la plage du Caroual.

 

  • Posé négligemment sur deux planches 90x90 et peintures à venir (Série des bateaux-papier-plié ? Je me tâte), mon costume de "peintre" ou, combinaison spatiale quand je navigue hors le temps …

 

  • En bas, dans le coin, ma ponceuse fétiche à poussière et repentir. Mon réchaud à double plaques, pour la colle de peau.

 

  • L’i-phone balaye une étagère, de fer, pleine de mes « têtes de rien » en vrac. En attente d’un meilleur traitement, d’une histoire, d’un travail que je traîne à entamer.

 

 

 

  • Sur ce mur, les artistes qui ne sont pas « moi ». des cartes postales, des photos volées, des œuvres originales, des livres, bio et journaux, catalogues d’expo, des essais et critiques, tout est art, pas de lard. Y compris Steed et Peel, Belmondo chez Godard, et d’autres bidules qui font le tout et me disent ce que je suis, avec des ricochets multiples.

 

  • Mon lavabo pour nettoyer les outils. Table à dessin et rangement matériel.

 

  • Sur le mur du fond de pierres dénudées, à gauche, un bois de la série « ourson, moi, man et sœur »: man et, à droite : ma sœur.

 

  • Au centre, une toile 90x90, un BPP qui navigue sur le styx.

 

  • Entre la toile et le bois, une « installation entre le début et bien plus tard » : copie-machine A3 de ma tête de bébé et encadrée ikéa, de vrais bateaux papier pliés, dedans et dessus, sur un horizon grimaçant, moi barbu crayonné, en boite. Sous verre. C’est du pur conceptuel tout à fait viable pour une foire, genre FIAC ou Frieze, une documenta ou une monumenta (après grossissement gargantuesque), biennale de Venise après la rédaction du blabla abscons comme il faut.

 

  • Contre les chevalets, tas de planches et toiles encore collantes, fraiches, odorantes, en attente de collectionneurs avisés.

 

  • Encore au sol, les traces du dernier chaos créateur, micro big-bang de tubes de peinture mal au point. Mur sous la pente du toit, la réserve de tubes, et quelques prières tibétaines, pour les couleurs et sait-on jamais. Le velux : Vue sur la mer et le cap d’Erquy (trop beau !)

 

  • Autre copie-machine A3 (moi ourson sœur et man, la photo originelle qui a inspirée la série du même nom. Moi avec du trait de feutre noir, pentes pen N50. Qui, à l'odeur entêtante, me nostalgie le coeur. Pa, c'est le feutre. Man, c'est la lavande)

 

  • Autel de Gérard, véritables boules bretonnes. Ex-bricoleur de cet étage où j'espère gros, traine encore son fantôme ...

 

  • Tableau, cadeau de Marc, noir-stalag, lui qui avait le rire énorme, la gouaille voluptueuse, l'emphase et la passion, un gourmand élégant ... avec cet arrière-cour plein d'ombres ...

 

Le son, mode minimaliste : mes pieds sur du papier journal, souvent ouest-France, qui protège ou estompe.